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Sur l'extrême droite et le "Front populaire" en France

Dans une interview accordée le 19 juin à la station de radio "Real", Dimitris Koutsoumbas, Secrétaire Général du CC du KKE, a abordé les résultats des récentes élections européennes en Grèce et dans le reste de l'UE.  En ce qui concerne la Grèce en particulier, il a noté que "le KKE a enregistré une nouvelle progression électorale significative après avoir obtenu 5,35% des voix aux élections européennes de 2019, 7,2% aux élections législatives de mai 2023, 7,7% à celles de juin 2023 et 9,25 % aujourd'hui. Cela confirme les processus positifs qui se déroulent dans la société, dans les luttes et aux élections au sein des organisations de masse du mouvement. Un courant de remise en question de la politique dominante, celle de la Commission, de l'UE et du gouvernement de la Nouvelle Démocratie se stabilise et se renforce, je dirais, et bien sûr ce courant s'exprime principalement par la montée du prestige du KKE et par le fait que des forces plus larges se rangent aux côtés du parti".

Interrogé par le journaliste sur la montée de l'extrême droite dans l'UE, il a répondu ce qui suit:

"Permettez-moi d'évoquer brièvement deux faits qui sont liés à l'expérience historique. Au cours des 20 dernières années au moins, divers fronts ont été créés prétendument pour faire face à l'extrême droite, qui, bien entendu, ne cessent de la renforcer. Nous en avons des preuves, car les partis dits de gauche en Europe ont blanchi les politiques antipopulaires. C'était également le cas de Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron et d'autres - dont certains sont également invités en Grèce par M. Tsipras. Ils ont laissé aux forces d'extrême droite la possibilité de se présenter comme prétendument antisystème alors qu'elles ne le sont pas, puisqu'elles mettent en œuvre les politiques de l'UE.

La deuxième grande question est le contenu de cette politique, du "Front populaire" lui-même, parce qu'il est également présenté comme une solution par certaines personnes ici en Grèce, qui disent que "nous devons créer un front contre la droite, contre l'extrême droite", ce qui se reflète également dans leurs candidats. Vous aurez vu que Hollande est également candidat en France, dont le gouvernement était à l'avant-garde des plans antipopulaires visant à saper les conventions collectives et à étendre les formes "flexibles" d'emploi. Hors de ses frontières, la France a joué un rôle de premier plan dans une série d'interventions et de guerres de l'UE et de l'OTAN.

Bien sûr, en ce qui concerne les positions de ce "Front populaire", le "progressiste", il semble qu'aucun ne remette en cause les choix fondamentaux de l'UE, la "transition verte", les règles financières, le Fonds européen pour la relance, etc. Sans compter que sur la guerre en Ukraine, qui est le point principal sur lequel Le Pen fait de la démagogie et gagne du terrain, ce "rassemblement progressiste", le "Front populaire" en France et ailleurs, s'engage à assurer l'envoi des armes nécessaires à Kiev. D'ailleurs, le nouveau chef du Parti socialiste, vous l'aurez vu, Raphaël Glucksmann, reproche à Macron de ne pas envoyer assez d'armes pour ce massacre en Ukraine.

Quelle est l'extrême droite et quel est le centre-gauche?"

 

21.06.2024