1. Le CC salue les milliers de membres, de supporters du Parti et de la KNE, tous ceux qui collaborent avec le Parti, les électeurs qui ont lutté, qui ont uni leurs forces avec le KKE et ont contribué à son renforcement. Le Parti a lutté de manière unifiée à travers le pays avec la liste du KKE aux élections pour le parlement européen du 25^ème mai et avec les listes du « Rassemblement Populaire » aux élections municipales et régionales, dans tous les deux tours du 18^ème et du 25^ème mai.

Aux élections européennes, le KKE a accru son pourcentage (6,1%) et le nombre de voix obtenus (347.817) par rapport au pourcentage (4,5%) et les votes (277.227) aux élections du juin 2012. Le KKE a alors élu 2 députés européens.

Il a également gagné les élections dans les municipalités de Patras, Chaïdari, Petroupoli et Ikaria. Le KKE a obtenu une percée en recevant 8,8%  et 498.573 votes dans les 13 régions du pays. Il a aussi eu une percée dans 214 municipalités du pays, et son pourcentage a dépassé le 10% dans 50 municipalités.

Ces pourcentages du KKE aux élections européennes et aux élections municipales et régionales, reflètent une tendance de rassemblement des forces de nouveau autour du KKE et l’influence de ses positions sur de nouveaux électeurs. Ils démontrent aussi, à un certain point, l’acceptation de la position fondamentale du KKE contre l’UE, les monopoles et les gouvernements qui soutiennent « l’unique chemin de l’UE ». Sur cette base, il est nécessaire que le Parti, du CC jusqu’à chaque organisation de base, resserre ses liens avec tous les travailleurs qui ont fait ce pas, qui ont approché le KKE, qui l’ont renforcé aux élections.

Les organisations du parti vont discuter avec les amis et le peuple qui ont collaboré avec le Parti à propos des conclusions et de l’expérience riche obtenue pendant la bataille et, en même temps, au sujet des objectifs et des voies pour organiser la lutte et rassembler le peuple pour une issue de la crise en faveur du peuple.

2. Le résultat des élections enregistre le mécontentement du peuple contre la « Nouvelle Démocratie » (ND) et le PASOK, qui ont pris le fardeau de la politique gouvernementale  antipopulaire et de « l’unique chemin de l’UE » .

Le résultat total, cependant, ne montre pas de renversement du rapport des forces politique antipopulaire, il ne constitue pas une « nouvelle scène politique » en faveur du peuple.

Bien qu’une partie importante des électeurs du SYRIZA a fait ce choix investissant à une orientation de gauche, la première place du SYRIZA n’exprime pas un renforcement de la politique de gauche, radicale, anticapitaliste, antimonopoliste.

Le résultat des élections, qui donne l’avantage au SYRIZA qui maintien plus ou moins ses pourcentages de juin 2012, a été formé sous la pression pour un changement immédiat dans le gouvernement, qui, faussement, arrêterait la politique actuelle antipopulaire. La politique de gestion du SYRIZA, cependant, ne constitue pas une vraie opposition contre la politique antipopulaire du gouvernement. Le SYRIZA ni veut ni peut donner une solution en faveur du peuple. Il n'est pas du côté du peuple.

Le résultat des élections, surtout celui des élections européennes, montre que dans le cours du redéploiement de la scène politique bourgeoise, qui a commencé en juin 2012, la tendance de la substitution du PASOK, qui est évidemment affaibli, par SYRIZA est maintenant renforcée. En même temps, il y a une situation volatile concernant le cours d’autres formations sociaux-démocrates, par exemple  l’ «Olivier», la principale formation électorale du PASOK, qui a rassemblé certaines forces, mais avec un pourcentage réduit par rapport à juin 2012. Le pourcentage de la « Gauche Démocratique » a été aussi beaucoup réduit. Le nouveau parti la « Rivière», qui est apparue avec des slogans plutôt vagues et flous a été largement bénéficié.

Bien que la tendance du KKE à rallier des forces et à recevoir surtout de nouveaux votes est positive, les résultats des élections dans leur ensemble n’expriment pas une tendance importante d’émancipation des forces ouvrières-populaires contre les partis de « l’unique chemin de l’UE », les intérêts du capital, les monopoles.

L’expression la plus extrême de cette divergence est le pourcentage élevé de l’ « Aube Dorée ». Au total, il y a un recul en considération de la prise de conscience, un renforcement du conservatisme. 

La classe dominante et son système politique ont encore à leur disposition d’importantes réserves pour se déguiser, selon les votes et les programmes du SYRIZA, de  l’«Olivier » et de la « Rivière ».

Dans l'ensemble, la recomposition du système politique est souterraine, de nouveaux obstacles contre la radicalisation sont créés, et on doit particulièrement les observer dans la prochaine période.

3. Il faut que la ligne de la contre-attaque et de la rupture contre la voie du développement capitaliste, l’UE et la politique qui soutien ce développement, contre l’incorporation et la passivité, soit renforcée encore plus au sein de la classe ouvrière, de la jeunesse et du mouvement. Indépendamment  des développements politiques et de la formation du rapport des forces parmi les partis qui soutiennent l'UE et la gestion bourgeoise, le lendemain le peuple devra confronter les memoranda permanents de l’UE et les politiques qui servent la compétitivité et la récupération du capital. Ces politiques mènent à une banqueroute toujours plus grande du peuple et ne peuvent pas solutionner les problèmes populaires aigus tels que le problème du chômage. Le gouvernement, mais aussi le SYRIZA et les autres partis, servent cette voie de développement antipopulaire et barbare, malgré le fait qu’ils essaient de l’embellir : les partis du gouvernement, la ND et le PASOK, en donnant des fausses promesses que les investissements et la relance capitaliste vont soulager le peuple, et le SYRIZA avec l’illusion qu’il va changer l’UE.

4. L’ « Aube Dorée » nazie maintien d’hauts pourcentages. Récemment, parmi les autres facteurs qui ont renforcé l’ « Aube Dorée», et que KKE  a souligné d'une manière répétitive, on doit ajouter la position des autres forces politiques en face les électeurs de l’ « Aube Dorée», qui les traitent de clientèle électorale. L’isolation de l’ « Aube Dorée» afin qu’elle perde des votes du peuple, et la tactique opportuniste et dangereuse d’autres partis qui cultivent une raison de tolérance et de déculpabilisation afin de pêcher des votes, sont deux choses complétement différents. Le KKE s’engage qu’il va prendre plus des initiatives dans le mouvement, dans les lieux de travail, les quartiers populaires, parmi les jeunes, afin de révéler que l’ « Aube Dorée » est soutenu par des mécanismes du système, des sections du capital, de la politique de l’UE.

5. Le résultat global des élections dans le reste des pays de l’UE est négatif pour les peuples.  Il montre la nécessité du regroupement du mouvement communiste et du renforcement des Partis communistes et des mouvements populaires de masse, en direction de la rupture et du renversement du pouvoir du capital, des monopoles. L’opposition populaire tangible  à l’UE, à sa politique et à ses institutions, exprimée par la massive abstention aux élections européennes dans de nombreux pays-membres, comme résultat de la longue expérience des peuples au sujet de l’UE, au  lieu d’obtenir une orientation antimonopoliste et anticapitaliste, elle est prise au piège des partis conservateurs, réactionnaires,  des forces nationalistes et racistes, des organisations fascistes, du soi-disant « eurosceptisme », qui servent les objectifs des diverses sections du capital. Ces sections du capital veulent la réformation de la Zone Euro et de l’UE, même avec le retrait de pays de ces institutions, afin qu’ils servent leurs intérêts particuliers, qu’ils renforcent leur compétitivité. Ils ne contestent pas la politique antipopulaire, l’intensité de l’exploitation capitaliste, l’adhésion à une certaine forme d’alliance impérialiste. Par conséquent, ils ne constituent pas de solution pour les peuples d’Europe.

Les partis qui se rassemblent autour du « Parti de la Gauche Européenne », auquel SYRIZA appartient, tout comme des partis communistes qui ont quitté la lutte contre l'UE et pour le renversement du pouvoir du capital, sont aussi responsables pour cette situation. Ces partis, par la politique de l’embellissement de l’UE, leur attitude compromettante dans le mouvement, leur participation aux gouvernements antipopulaires les années précédentes, ont nuit au mouvement ouvrier-populaire dans leurs pays, l’ont mené à la défaite, en laissant les travailleurs dans ces pays exposés au populisme des partis réactionnaires et fascistes.

6. L’atmosphère de la confrontation, juste après les élections, est cultivée et porte essentiellement sur la tentative de piéger le peuple dans la question « quel gouvernement aura la meilleure compétence de négociation », à l'intérieur des murs de l’UE et de la voie de développement capitaliste. Le peuple ne doit pas être piégé dans l’attente et du soi-disant moindre mal, qui consolident le rapport des forces antipopulaires d’aujourd’hui. 

Le KKE intensifiera ses efforts et ses initiatives concernant les problèmes populaires aigus, comme il a  fait la période précédente avec des propositions pour le soulagement des chômeurs, des ménages populaires etc. Il intensifiera les efforts pour le regroupement du mouvement ouvrier-populaire, la construction de l’alliance populaire, pour renforcer la direction anticapitaliste antimonopoliste de la lutte et du rassemblement des forces.

Il luttera avec ses députés européens, ses maires, ses conseillers  municipaux et régionaux qui sont élus, pour révéler au peuple les projets antipopulaires qui  sont concoctés à la fois au parlement européen comme dans les conseils régionaux et municipaux. Il combattra toutes les mesures antipopulaires de l’UE, des gouvernements et des institutions locales et régionales qui la soutiennent.

Il fera tous les efforts possibles pour le renforcement de la solidarité et de la lutte commune des peuples contre les guerres lancées par l’UE, l’OTAN et les États-Unis en détriment des peuples, et plus particulièrement aujourd’hui où des développements dangereux  se passent dans toute la région, de la Thrace et Chypre, jusqu’à la Syrie et l’Ukraine. Pour le renforcement de la lutte pour le socialisme, qui libéra les travailleurs et les peuples de l’exploitation et de l’oppression.

Le KKE est le seul parti qui donne la perspective que le pays et le peuple se libèrent des chaines de l’alliance prédatrice et de toute la dette, en renversant les propriétaires des richesses accumulées. Un peuple souverain, capable de designer sa propre gouvernance, signifie un peuple capable de prendre en ses mains la richesse qu’il produit, de la transformer en propriété du peuple pour sa propre prospérité. C’est alors que la planification centrale de l’économie en faveur du peuple sera réalisée, et les relations entre les pays et les peuples se développeront ayant comme critère leur intérêt mutuel.